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Camille Brinet
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31 août 2011

Austérité, chômage, aggravation de la pauvreté et absence de concertation : la rentrée anti-sociale du gouvernement

Paris, le 30 août 2011

Communiqué du Bureau national

Austérité, chômage, aggravation de la pauvreté et absence de concertation : la rentrée anti-sociale du gouvernement

 

Malgré la crise violente que subissent les Français, le gouvernement refuse de voir la situation sociale profondément inquiétante de notre pays.

Depuis un an, le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 170.100 et de plus de 36 000 pour le seul mois de juillet. Au total, sous la présidence Sarkozy 132.900 emplois ont été détruits dans les secteurs marchands et 325.700 dans l’industrie.

Les seniors et les jeunes sont de plus en plus exclus du marché du travail. La précarité devient la norme, alors que 25% des salariés touchent moins de 750 euros par mois, que de plus en plus de Français sont contraints, faute de mieux, de multiplier les petits boulots, et que les missions d’intérim se multiplient avec des durées de plus en plus courtes. Le taux d’emploi en CDI a encore reculé de deux points : c’est le plus bas depuis 2003.

La réforme des retraites commence à faire sentir ses effets négatifs en mettant de nombreux seniors au chômage. Plus de 8700 seniors sans emploi, qui ont cotisé suffisamment mais ne peuvent pas partir à cause du relèvement de l’âge légal, vont devoir prolonger leur inscription à Pôle Emploi selon une estimation de l'Unedic publiée récemment.

Aujourd’hui, on a appris que 8,2 millions d'hommes, de femmes et d'enfants vivent désormais sous le seuil de pauvreté, soit près de 14% de la population. En 2009, près de 340.000 Français sont passés sous le seuil de pauvreté tandis que les écarts de revenus se creusaient entre les très riches et les très pauvres et que le taux de retraités pauvres continuait de progresser, que de plus en plus de Français retardant ou renoncent à leurs soins. Le taux de pauvreté n’a cessé de progresser depuis 2007 et l’élection de N. Sarkozy, bien avant le début de la crise.

Ce sont bien les politiques menées depuis de 2007 qui conduisent à ces résultats, synonymes de souffrance pour les Français.

Malgré cette réalité qui condamne ses choix, N. Sarkozy a l’arrogance de refuser toute remise en cause. Le nouveau plan d’austérité annoncé la semaine dernière à grand renfort de communication ne change rien à l’essentiel : la défiscalisation des heures supplémentaires, qui subventionnent le chômage sur fonds publics, n’est pas remise en cause et les plus riches ne contribueront qu’à hauteur de 200 millions d’euros sur les 11 milliards de l’effort total, soit 1,8% ! L’essentiel sera supporté par les autres, par la poursuite de la casse de la protection sociale et des services publics et par la création de nombreuses taxes qui abaisseront leur pouvoir d’achat.

Dans cette situation de crise, et malgré l’échec manifeste de sa politique brutale et injuste, le gouvernement n’apporte aucune solution nouvelle et a en outre l’arrogance de refuser la proposition de nombreuses organisations syndicales d’organiser un véritable sommet social pour apporter des réponses à la maîtrise des déficits, à la relance de croissance et de l’emploi ou encore à la réduction des inégalités.

Hier comme aujourd’hui, les choix de ce gouvernement aggravent la crise au lieu de la combattre, détruisent de l’emploi au lieu d’en créer et abiment le quotidien des Français au lieu de l’améliorer.

Il est urgent de mettre en place une politique économique créatrice d’emplois, basée sur l’investissement et la consommation, sur la montée en gamme et l’innovation, sur l’amélioration des salaires, sur un partage plus juste et plus efficace des revenus et sur la création d’emplois nouveaux pour la jeunesse.

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