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Camille Brinet
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Camille Brinet
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28 mars 2010

La création de la taxe carbone, « une réforme aussi importante que l’abolition de la peine de mort et que la décolonisation »….

Nicolas Sarkozy se poussait encore du col en décembre 2009 quand il a piqué une énième crise suite à la censure par le conseil constitutionnel de sa si chère taxe carbone. Une taxe carbone si injuste qu'elle portait atteinte à l'égalité devant l'impôt.

Dès août 2009, Ségolène royale avait dénoncé cette nouvelle taxe sur les ménages. À ce moment, elle a dû subir les critique et les quolibets de nombreux détracteurs qui préfèrent parler avant de réfléchir. Sarkozy lui-même osait dire : "Je ne comprends pas comment on peut avoir signé le pacte de Nicolas Hulot, au printemps de 2007, et aujourd'hui renier sa parole et ne pas faire ce que l'on a dit que l'on ferait. Je l'ai signé. Je le fais. »

Or en 2007, Ségolène Royal avait bien vu le problème posé par la taxe carbone proposée par Nicolas Hulot et elle avait précisé qu'elle acceptait de signer le pacte proposé par celui-ci à l'exception de cette taxe trop injuste socialement.

En décembre 2009 le conseil constitutionnel a donné raison à Royal. A la recherche d'argent (1,5 milliard d’euros !) pour remplir les caisses vidées au profit des « supers riches » (comme dit et même méthode) et entêté comme à son habitude, Nicolas Sarkozy se déclara déterminé à imposer ce nouvel impôt, qu'il a toujours présenté comme une mesure phare de son quinquennat.

… détermination qui n’a pas duré trois mois !

Déjà le 6 mars, devant des agriculteurs, il a déclaré "L'environnement, ça commence à bien faire" s’énervant lui-même contre sa propre propagande.

Nicolas Sarkozy aime tellement le son de sa propre voix qui ne peut s'empêcher de parler pour ne rien dire, plutôt pour dire n'importe quoi et son contraire.

S’il était n'importe qui, ce ne serait pas grave. Il n'en retirait qu'une solide réputation de mythomane. Le problème est qu'il a voulu devenir président de la république et que ses paroles - ses promesses - ont créé de l’espoir et ses reniements créent du désespoir et du rejet des institutions politiques.

« C'est une question d'honnêteté. Si l'on ne le fait pas, on n'est pas honnête. La démocratie républicaine et parlementaire ne peut pas continuer à fonctionner avec des gens qui ne respectent pas la signature qu'ils ont donnée."

On peut effectivement craindre de très graves dysfonctionnements de la démocratie républicaine et parlementaire avant la fin du quinquennat.

Le 22 mars, la taxe carbone a été « sacrifiée » pour expliquer l'échec électoral. Punie pour satisfaire la colère du président de la république.

On peut se féliciter que ce soit cette taxe supplémentaire, injuste pour les ménages aux revenus modestes et moyens, qui fasse les frais de la colère présidentielle.

Mais Nicolas Sarkozy a de nouveau fait preuve de son absence d’idées politiques, de son manque total de fiabilité et de son incapacité à garder ses nerfs dans l'adversité.

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